Les menaces de l’IA dans la création de contenu
Du contenu qui sonne creux
“Dans un environnement numérique en constante évolution…”, ça vous parle ? Une structure propre, bien tournée, mais sans émotion et surtout vue et revue ! Pas de surprise, elle a été générée par IA.
Vous l’aurez deviné, l’un des premiers pièges avec les outils de génération automatique de contenu, c’est le formatage. Certes, ils produisent vite et bien. Mais à force de s’entraîner sur les mêmes modèles, les mêmes structures, et les mêmes bases de données, on est face à des textes qui se ressemblent, sans la petite étincelle qui crée l’engagement.
Résultat : un discours qui se dilue, des contenus lisses, et une expérience utilisateur qui manque d’émotion et de différenciation. Et pour une marque, perdre sa personnalité, c’est perdre ce qui la rend mémorable. Dommage, non ?
Trop de contenus, peu pertinents
L’IA c’est une véritable usine à publications. En quelques clics vous obtenez un post LinkedIn, un article sur le SEO, et une page sur la rédaction web. Mais la qualité dans tout ça ?
Il est très facile de succomber pour publier plus souvent, plus vite, et remplir ses différents canaux. Mais produire à la chaîne, sans stratégie éditoriale claire, c’est s’exposer à :
- De la cannibalisation SEO (plusieurs pages qui se font concurrence sur le même mot-clé),
- Des contenus redondants, sans valeur ajoutée,
- Une perte d’engagement si la communauté ne se reconnaît pas dans les sujets traités.
En bref, publier plus n’a jamais été synonyme de publier mieux.
Déshumanisation de la relation
Les gens aiment les marques qui ne ressemblent à aucune autre, qui osent. Pas celles qui écrivent des phrases toutes faites façon chatbot. Le ton, l’humour, les références culturelles, les maladresses même : ce sont autant de signes d’un message vivant, pensé pour créer du lien. Car, plus qu’à un produit ou un service, les consommateurs s’attachent à une marque qui a une vraie personnalité. C’est ce qui crée l’émotion, la fidélité, le sentiment d’appartenance.
Et même les plus grands peuvent tomber dans le piège. Fin 2024, Coca‑Cola a lancé une campagne de Noël générée par IA. Visuellement “parfaite”, mais jugée froide, déshumanisée, voire dystopique. Résultat ? Rejet du public. Ce qui devait émouvoir a au contraire créé un malaise.
Moralité, ce n’est pas l’algorithme qui connecte, c’est l’humain. À trop déléguer à l’IA, on risque de déshumaniser la communication, voire de créer un sentiment de distance au sein de la communauté.